Avec des étoiles plein les yeux, nous avons eu la chance et le privilège d’accomplir un rêve de gosse. Ce rêve (pas bleu) était de prendre en main la plus bestiale des Audi jamais construite sur le mythique circuit du Castellet dans sa configuration 5,8 km et sa fameuse ligne droite du mistral. Autant vous dire que la veille, il a été très très difficile de dormir correctement avant de prendre le volant de cette Audi R8 V10 Plus.
Le premier coup d’oeil
La supercar aux anneaux répond au doux nom d’Audi R8 V10 Plus. Le petit Plus de cette Audi R8 V10 repose essentiellement sur deux paramètres. Le premier est la réduction de poids qu’à subit le coupé par rapport à une Audi R8 V10 classique si je peux me permettre. Comme il s’agit d’un modèle performance, les ingénieurs ont grappillé 40 kg grâce notamment à l’utilisation de freins carbo-céramique, d’un réservoir d’essence un peu plus petit et un capot moteur arrière en carbone. Le second paramètre et non des moindres, c’est un gain de puissance de 70 chevaux sur un moteur 10 cylindres 5,2 FSI atmosphérique affichant déjà 540 chevaux. Donc 540 + 70 = 610 chevaux ! Le compte est bon, on peut découvrir la voiture en entrant dans les stands !
Audi R8 V10 dans les moindres détails
A peine le temps de découvrir la voiture et prendre quelques clichés de la bête, que des instructeurs nous attendent de pied ferme avec combinaisons, casques, gants, cagoules… Bref, la totale pour prendre en mains l’auto comme un pro. Personne ne se fait prier, et en moins de deux minutes tout le monde est prêt ! Nous sommes six chanceux devant les stands, il fait 27 degrés, nous avons la combinaison, le casque, la cagoule et nous trépignons en silence. Silence immédiatement interrompue par l’arrivée d’une fanfare de 3 V10 atmosphérique à nos pieds ! « On a fait chauffer les voitures » s’exclame un instructeur avec le sourire en coin. « Allez, les trois premiers on y va » annonce un second. Ok, on arrive…
On passe côté piste
Une fois monté dans le cockpit, les premières consignes de Bruno arrivent : « Pour piloter sur circuit, il ne faut jamais que ta jambe soit tendue afin de toujours avoir la force d’appuyer sur la pédale de frein même dans les cas extrême ». « Pour tenir ton volant c’est pas comme à l’auto-école, ici c’est à 9h15 que tu dois être au niveau de la pendule, histoire de toujours tenir ton volant dans les virages les plus serrés ». Après on fixe la ceinture, on appuie sur le Drive Select, mode performance « On » et on appuie sur l’accélérateur.
Les premiers tours de roues sont réalisés avec une immense banane mais pas mal d’appréhension. C’est qu’il s’agit de ne pas l’abimer cette petite voiture à 199 000 euros. Mais heureusement Bruno est là, Il m’indique les bons points de corde, les freinages et les trajectoires à prendre sur ce Paul Ricard que je découvre. La voiture est hallucinante d’efficacité, ça accélère et ça freine comme jamais je n’ai ressenti une telle sensation.
Après quelques tours
Je ne vais pas m’aventurer dans des comparaisons que je ne maitrise pas, puisque c’est première fois que je conduis une supercar, donc vous risquez d’avoir pas mal de superlatifs dans les prochaines lignes. Après 3 tours de circuit, le stage d’observation est terminé et on commence à maîtriser un peu plus les éléments. « On arrive dans le virage de la Sainte-Baume, celui que tu n’aimes pas » s’exclame Bruno ! Je prend mon point de corde, j’élargis un peu et je replonge légèrement le long du vibreur tout en gardant un filet de gaz progressif afin de prendre la courbe rapide de l’école pour ensuite mettre plein gaz sur la ligne droite du mistral. Là, là c’est dingue ! Parce qu’en moins de 20 secondes, ton compteur affiche 290 km/h, la voiture semble sur un rail et la cavalerie hurle derrière toi. Moment magique !
Mais bon, il faut freiner un jour. D’ailleurs je n’ai pas écouté les consignes de Bruno, car moi je freine avant. Un vrai rebelle le mec ! Je sais pas pourquoi mais ma conscience me demandait de freiner devant le panneau imaginaire 300 mètres. Ouais et alors…
Le dernier tour
Les tours s’enchaînent, les instructions du moniteur sont de moins en moins présentes et la voiture réagit toujours aussi bien. Il est malheureusement le temps de donner le volant à l’instructeur qui nous offre une petite cerise sur le gâteau. Quelques tours en passager cette fois mais avec un vrai pilote au volant. Là, clairement je me suis pris encore une claque car avec des mains expertes la voiture semble atteindre encore un autre niveau. On est collé au siège constatent, quand toi tu prenais fièrement tes 290 km/h en bout de ligne droite, lui est à plus de 306 hm/h. Au bout de la ligne droite du mistral, ça freine au panneau (bien réel lui…) des 150 mètres et aucune hésitation sur les trajectoires et les freinages… Bref, c’est sauvagement efficace pour la voiture… et c’est un métier pour le pilote aussi !
Toujours côté poste
Il est temps de déjà quitter l’enceinte du circuit pour rouler vers d’autres aventures avec d’autres modèles de la gamme Audi RS, dont la petite Audi RS3 que nous avons recroisé.
Un ENORME MERCI à Audi France pour cette expérience unique !